Dites adieu au traditionnel ticket magnétique ! Le métro du futur adopte le sans contact, grâce au paiement dématérialisé via smartphone ou carte de crédit. Les ingénieurs de Thales RCS, dans un laboratoire en Île-de-France, façonnent les portillons de cette révolution des transports.
Le métro du futur vise un moyen de paiement dématérialisé bénéfique pour les opérateurs de transport
Nicolas Cousinard, responsable de la gamme de produits billettiques au sein de Thales Revenue Collection Systems (RCS), la division spécialisée du groupe technologique français, souligne l’importance de préserver les revenus des clients en garantissant le bon fonctionnement des portillons du métro du futur. En cas d’indisponibilité d’une série de portillons, les opérateurs de transport subissent des pertes financières. Les portillons, également appelés « gates », sont conçus pour résister au vandalisme et ont pour principal rôle de faciliter l’accès aux passagers disposant de billets de plus en plus évolués et adaptés à la dématérialisation croissante, correspondant à la vision du métro du futur.
Thales RCS, le leader mondial des hautes technologies travaille sur le sujet
Au sein de leur campus aux allures seventies du Plessis-Pâté dans l’Essonne, les collaborateurs de Thales RCS se consacrent à divers projets de réseaux de transport à l’échelle internationale. Leurs travaux englobent des automates de vente ainsi que des portillons aux fonctionnalités variées, allant des destinations exotiques telles que Dubaï, Le Caire, Johannesburg, Saint-Domingue, Amsterdam et Rotterdam, jusqu’au réseau du métro du futur du Grand Paris avec un système de paiement dématérialisé. Jean-Marc Reynaud, directeur général des Systèmes de paiement et de stationnement, explique que leur mission consiste à élaborer des infrastructures destinées à être mises en œuvre sur une période de quinze ans pour leurs clients. Durant ce laps de temps, ils prévoient entre 5 à 6 mises à jour. Le rythme effréné des avancées technologiques les pousse à s’adapter à un nouvel environnement tous les trois ans.
Payer par carte bancaire ou via smartphone serait plus pratique pour les voyageurs
Selon Nicolas Cousinard, la simplicité est la clé pour la plupart des voyageurs, où le téléphone ou la carte de crédit joueront un rôle essentiel dans le métro du futur. En France, l’adoption d’une carte de paiement pour valider l’accès aux transports publics est en constante progression, évitant ainsi les files d’attente devant les distributeurs de billets ou les téléchargements d’applications spécifiques sur les téléphones. Les appels d’offres actuels exigent désormais le paiement par carte, indique Nicolas Cousinard, soulignant que ce système complexe permet d’ouvrir la barrière tout en obtenant l’autorisation de la banque. Thales se démarque particulièrement aux Pays0-Bas, où 80% des solutions de billettique des transports publics sont fournies par l’entreprise, offrant une billetterie unique pour passer d’une ville à l’autre.
Laisser le ticket magnétique et donner la place au sans contact va accroître les revenus
L’utilisation de l’intelligence artificielle et de caméras 3D pour détecter les situations anormales, comme le passage simultané de deux personnes, est un moyen clé pour lutter contre la fraude. Au-delà des portillons, les systèmes de paiement dématérialisés visent à faciliter le passage d’un moyen de transport à un autre, même entre acteurs concurrents. Avec un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros, Thales RCS occupe une position majeure sur le marché, prévoyant une augmentation significative de son chiffre d’affaires et l’embauche de nouvelles ressources pour répondre à la demande croissante. La participation de Thales RCS dans la billettique du Grand Paris Express représente un jalon important pour le futur métro, offrant aux voyageurs une expérience pratique et moderne.
Avec ETX/DailyUp