Une mère et sa fille en train de consulter les réseaux sociauxSelon une enquête, les réseaux sociaux exercent une influence sur les jeunes mamans, ce qui peut contribuer à accroître leur niveau d'anxiété. - Photography Daisy-Daisy / Getty Images©

Les réseaux sociaux ont transformé la façon dont les jeunes mamans interagissent et partagent leur expérience de la maternité. Les ‘mom influencers’ inondent les plateformes de leurs images de parents parfaits, créant parfois un sentiment de stress et d’inadéquation chez les autres mères.

L’influence des réseaux sociaux sur les jeunes mamans

Les jeunes mamans sont-elles sous l’emprise du mythe de la mère parfaite à cause des réseaux sociaux ? Les stéréotypes et les pressions qui circulent sur ces plateformes semblent en effet contribuer à culpabiliser les jeunes mamans, ce qui a un impact sur leur bien-être mental. Un récent sondage commandé par la marque Intimina à la société d’études de marché OnePoll, réalisé auprès de 2 000 mères américaines, révèle que ces mères ont l’impression d’être « de mauvaises mères » en moyenne 156 fois par an, soit près de la moitié de l’année. En tout, un tiers des répondantes ont déjà ressenti cette forme de culpabilité. La pression sociale sur les jeunes mamans, associée à la charge mentale quotidienne qu’elles portent, peut augmenter leur niveau de stress et d’anxiété. Cependant, le sondage montre également que les plateformes de médias sociaux peuvent avoir un impact sur leur santé mentale.

Les contenus publiés par les mom influencers deviennent source de stress pour certaines mères 

Près de deux tiers des mères interrogées déclarent être actives sur les réseaux sociaux, et 46 % d’entre elles sont plus enclines à se considérer comme de mauvaises mères, comparées à 11 % de celles qui n’utilisent pas les plateformes sociales. Alors que les jeunes mamans subissent déjà des pressions liées à leur rôle, avec 79 % des sondées estimant que la société a « des attentes élevées envers la maternité », les réseaux sociaux semblent renforcer ce phénomène. 77 % des mères interrogées ressentent une pression, notamment en termes d’apparence et de comportement, de la part de ces plateformes. Ce sentiment est exacerbé par certains contenus partagés par ce que l’on appelle aujourd’hui les ‘mom influencers’, des mères qui partagent leurs expériences, conseils et anecdotes liées à la parentalité. Il est bien connu que les réseaux sociaux, du moins certains d’entre eux, véhiculent une image d’idéal de perfection.

L’idéal de perfection construit par les influenceurs impacte aussi sur l’estime de soi

Cet idéal de perfection est une injonction qui existait déjà avant l’avènement de ces plateformes, mais que certains influenceurs ont renforcée grâce à des contenus soigneusement élaborés, des filtres, des mises en scène, et des photos retouchées, destinées à impressionner leurs abonnés. Ce phénomène a des conséquences sur l’estime de soi, comme l’ont montré de nombreuses études, notamment chez les personnes les plus vulnérables. Les jeunes mamans ne font pas exception. Plus de huit sondées sur dix qui connaissent les ‘mom influencers’ admettent suivre leur contenu, et près des deux tiers déclarent se sentir plus anxieuses après l’avoir consulté.

D’autres vidéos font leur apparition pour démolir le mythe de bons parents

La quête de la perfection est l’une des principales raisons de cette anxiété, avec plus de la moitié des mères interrogées avouant s’être déjà comparées à d’autres au cours de leur première année de maternité. Cette proportion atteint 73 % chez celles qui sont actives sur les réseaux sociaux. Parmi leurs principales préoccupations figurent la crainte de ne pas pouvoir répondre aux besoins de leur enfant (35 %) et la peur de ne pas être de bons parents (32 %). Alors que certains utilisateurs continuent de promouvoir le mythe de la mère parfaite, d’autres tentent depuis quelques mois de le déconstruire en présentant une image plus authentique de la maternité. En réponse aux stéréotypes propagés par certaines ‘mom influencers’ apparemment impeccables en surface, apparaissent désormais des vidéos TikTok beaucoup plus authentiques, montrant le désordre, la fatigue et d’autres ‘imperfections’. Ce phénomène s’inscrit notamment sous les hashtags #nonaestheticmom, #nonaesthetichouse, #nonaestheticlife et #hotmessmoms, visant à soulager la culpabilité des jeunes mamans. »

 Avec ETX/DailyUp