La demande d’énergie à la fabrication de puces électroniques va beaucoup augmenter au cours de la prochaine décennie. Selon Greenpeace, cela devrait inciter les fabricants asiatiques de micropuces pour voitures et smartphones à réduire leur émission carbone. Le message s’adressait surtout à TSMC.
Puces électroniques: pourquoi faut-il en créer ?
Les puces électroniques, également connues sous le nom de microprocesseurs, sont des composants qui sont utilisés dans de nombreux dispositifs pour traiter les données et exécuter des programmes informatiques. Les puces électroniques sont utilisées dans une grande variété d’appareils utiles au quotidien, notamment les ordinateurs, les smartphones, les tablettes, les consoles de jeux, les téléviseurs intelligents, les voitures, les montres intelligentes et même les électroménagers. Les puces électroniques peuvent être programmées pour effectuer une grande variété de tâches, telles que le traitement de l’audio et de la vidéo, la reconnaissance de la voix et des images, la navigation GPS, le traitement des transactions financières, la gestion de l’alimentation et bien plus encore. En résumé, les puces électroniques sont essentielles pour le fonctionnement de nombreux dispositifs modernes, car elles permettent le traitement rapide et efficace des données, la communication et l’exécution des programmes informatiques.
Pourquoi les fabricants asiatiques ont besoin d’autant d’énergie ?
La fabrication de puces électroniques est un processus très énergivore qui nécessite des équipements sophistiqués et une grande quantité d’électricité pour produire des milliards de transistors à l’échelle nanométrique sur une seule puce. Les fabricants asiatiques et coréens de puces électroniques ont mis en place des initiatives pour réduire la consommation d’énergie de leurs usines de production, notamment en utilisant des technologies plus efficaces, en recyclant les matériaux et en utilisant des sources d’énergie renouvelable. Cependant, la demande croissante de puces électroniques dans de nombreux secteurs pourrait encore augmenter la quantité d’énergie nécessaire pour la fabrication de puces électroniques sur la prochaine décennie. Des voitures aux smartphones en passant par l’IA l’industrie mondiale des semi-conducteurs prévoit environ 86 millions de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone d’ici 2030. C’est deux fois plus que le rapport d’émissions totales du Portugal en 2021 selon des groupes environnementaux.
Greenpeace appelle l’industrie des semi-conducteurs à limiter leur impact environnemental
Greenpeace est une organisation non gouvernementale (ONG) internationale qui se consacre à la protection de l’environnement et de la biodiversité de la planète. Fondée en 1971 à Vancouver, au Canada, par un groupe d’activistes environnementaux, Greenpeace est aujourd’hui présente dans plus de 55 pays à travers le monde. Aujourd’hui, elle accuse l’industrie des semi-conducteurs de contribuer au changement climatique en raison de la quantité élevée d’énergie nécessaire pour produire des puces électroniques et d’autres composants. Son rapport se concentre sur les plus grands fabricants mondiaux, notamment le fournisseur de puces électroniques d’Apple, Taiwan Semiconductor Manufacturing Co. (TSMC) et le sud-Coréen Samsung Electronics. Greenpeace accuse les fabricants de surconsommation d’électricité. Pourtant, l’approvisionnement en électricité de l’Asie de l’Est dépend fortement du gaz naturel et du charbon, selon Greenpeace. Greenpeace a appelé l’industrie des semi-conducteurs à réduire sa consommation d’énergie et à adopter des pratiques plus durables.
TSMC et Samsung Electronics sont ceux qui enregistrent le plus d’émission carbone
Parmi tous les fabricants de semi-conducteurs interrogés, TSMC devrait connaître la plus forte croissance de consommation, avec une croissance de +267% attendue d’ici 2030. Greenpeace souligne que les émissions de l’industrie des semi-conducteurs augmenteront aussi en Corée du Sud, principalement en raison de « l’augmentation continue des émissions » de Samsung. Ce dernier utilisera plus d’électricité pour la fabrication de puces électroniques en 2030 que tout Singapour en 2020. Ces entreprises se sont pourtant engagées à respecter les recommandations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius ou passer à 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2030. Selon Greenpeace, « tous ces fournisseurs de l’industrie semi-conducteurs ont fixé des objectifs à atteindre pour réduire leurs émissions carbones, mais à voir leur calendrier, il faut dire qu’ils ne sont pas si enthousiastes pour lutter contre le changement climatique. »
Avec ETX/DailyUp