Selon une étude de Médiamétrie pour Arcom, près d’un tiers des moins de 18 ans consultent des sites pornographiques au moins une fois par mois. Cette habitude est encouragée par l’utilisation du smartphone. La plateforme Pornhub de Mindgeek est la plus fréquentée des mineurs.
Les sites pornographiques et leurs mauvaises influences sur les moins de 18 ans
Les sites pornographiques sont de plus en plus accessibles aux mineurs et cela est un problème de grande envergure. En effet, ces sites pornographiques contiennent des images et des vidéos à caractère sexuel qui peuvent avoir un impact négatif sur la santé mentale des jeunes filles et jeunes garçons. Il est important de comprendre que les mineurs sont vulnérables à ce type de contenu et peuvent en être facilement influencés en mal. Les pratiques sexuelles et les fantasmes présentés sur ces sites pornographiques sont souvent explicites et entraînent une excitation qui peut conduire les jeunes à vouloir reproduire ces actes. Cela peut les amener à se mettre en danger et à commettre des infractions sexuelles. La protection de l’enfance est un enjeu majeur des sociétés modernes. Il est de ce fait indispensable de sensibiliser la population aux dangers que représentent les sites pornographiques pour les mineurs et de mettre en place des outils de contrôle parental et de filtrage.
Les mineurs accèdent de plus en plus tôt à ces plateformes
En 2022, selon une étude menée en France, environ 2,3 millions de mineurs (soit 30%) sont exposés à des images issues de sites pornographiques en moyenne 50 minutes ou plus par mois, soit une proportion de 37% des adultes consommant ce contenu relativement faible. En particulier, le nombre de mineurs qui ont accédé à des sites pornographiques a augmenté de 600 000 depuis l’automne 2017, date à laquelle les mesures de restriction étaient réalisées sur trois écrans (ordinateur, smartphone et tablette numérique). Les trois quarts des moins de 18 ans utilisent leur téléphone portable exclusivement pour cette pratique contre 55% des adultes. L’Autorité de régulation de l’audiovisuel et des communications numériques (Arcom), qui a la responsabilité légale de protéger les mineurs de ces images, se penche actuellement sur ce sujet au vu de cette augmentation.
La visualisation se fait surtout via smartphone selon Arcom
Selon l’enquête menée par Arcom, le smartphone est le support le plus utilisé par les mineurs pour accéder aux sites pornographiques. Cela étant, car les mineurs utilisent leur smartphone de manière plus indépendante par rapport à d’autres dispositifs, tels que les ordinateurs de bureau ou les tablettes, qui peuvent être plus facilement surveillés par les parents. Ces mineurs sont encore plus jeunes qu’on ne le pense, car il y a 51% des garçons âgés de 12 à 13 ans qui visitent des sites pornographiques chaque mois, et pire encore 21% des garçons âgés de 10 à 11 ans qui ont aussi cette habitude chaque mois », a déclaré la présidente du groupe de travail de l’Arcom sur la protection des publics, Lawrence Pécaut-Rivolier. Pour ce qui est des adolescents, ils sont beaucoup moins présents sur les sites pornographiques, car jusqu’à 11 ans, ils sont peu représentatifs puis 31% pour les 12-13 ans. Cette proportion diminue de plus en plus jusqu’à l’âge de la majorité, mais augmente chez les garçons, précise l’étude.
Ce répertoire est-il le plus recommandé pour mieux apprendre ?
Parmi les 179 sites pornographiques recensés, Pornhub, la plateforme gratuite du géant mondial du porno Mindgeek, se démarque avec 18% des consultations par les mineurs. Cela veut dire que 17 % de son audience est constituée de mineurs, alors que les autres sites pornographiques de ce type en représentent en moyenne 12 %. Alcom, qui a été saisi par un groupe en vertu de la loi sur la violence domestique de juillet 2020, a officiellement demandé à 15 sites Web d’introduire une vérification de l’âge réel pour leurs visiteurs, et a interdit sept d’entre eux, dont Pornhub. Le jugement du tribunal de Paris est attendu le 7 juillet 2023.
Avec ETX/DailyUp