Depuis 2015, le Centre national d’études spatiales (CNES) et la société française 3D Plus se sont liés pour concevoir des caméras spatiales CASPEX qui vont filmer la surface de la lune. Ces engins spatiaux ont été conçus de manière à intégrer la même technologie que les smartphones.
Caméras spatiales : le CNES lance sa première mission
Quand on parle d’exploration lunaire, il nous vient automatiquement à l’esprit l’atterrissage du premier homme sur la lune le 20 juillet 1969. Pendant la guerre froide, l’Union soviétique et les États-Unis se sont concurrencés dans une course spatiale. Finalement, ce fut Neil Armstrong, capitaine de la mission Apollo 11 qui est parvenu à poser les pieds le premier sur la Lune. Pour ce qui est d’envoyer un engin spatial pour la première fois sur la face cachée de la lune, c’est la Chine qui l’a accompli. La station spatiale chinoise a quitté la terre le 8 décembre 2018 et s’est posée le 3 janvier 2019. Aujourd’hui, pour la première fois depuis 50 ans, la France réagit elle aussi en envoyant son premier équipement technologique fouler la surface de la Lune. Le CNES, agence spatiale française, a développé depuis 2015 de petites caméras spatiales posées sur un rover pour prendre des photos, étudier et filmer tout ce qui se passe sur le sol lunaire.
Trois appareils CASPEX pour explorer la surface de la lune
Dans le cadre du projet lunaire des Émirats arabes unis, le CNES avec l’aide de la société française 3D Plus ont conçu trois caméras spatiales CASPEX pour prendre des images inédites de la Lune. Ces trois caméras spatiales ont été intégrées au rover Rashid. Le chef de projet au sein du CNES a déclaré sur une vidéo publiée sur leur chaîne YouTube le nom CASPEX donné à ces caméras spatiales (Camera for Space Exploration). Il a aussi ajouté que ces caméras spatiales ont été développées pour de nombreuses applications. Le rover est parti de la Terre le 11 décembre 2022 et il est prévu qu’il aborde la lune début 2023 dans le cratère Atlas. Les caméras spatiales resteront sur la lune pendant 8 à 10 jours. Elles vont étudier le mouvement des poussières de la lune, sa géologie ainsi que son sol
Un dispositif conçus de manière à filmer comme les smartphones
Ce projet d’envoyer des caméras spatiales sur la lune a été baptisé « Emirates Lunar Mission ». Il a pour but d’expérimenter la technologie robotique sur le sol lunaire. Dans un communiqué de presse qu’il a donné, le CNES espère récolter des données scientifiques uniques qui vont servir pour des missions d’exploration futures. Les caméras spatiales CASPEX intègrent une technologie similaire à celle utilisée pour créer les smartphones. C’est pourquoi elles permettent d’avoir une qualité haute résolution (2000 x 2000 pixels) du sol lunaire et de son environnement. Le CNES prévoit d’aller encore plus loin avec les caméras spatiales CASPEX pour les prochaines années à venir. On espère que d’ici 2024, ces caméras spatiales puissent équiper un autre rover, par exemple celui à destination de Phobos de la mission japonaise Martian Moons Exploration (MMX), l’un des satellites naturels de Mars.
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Avec ETX/DailyUp