Les géants des réseaux sociaux tels que TikTok et Meta, conscients de l’importance du Digital Services Act pour garantir la transparence et la sécurité en ligne, se lancent dans l’identification des contenus générés par l’IA. Les créateurs doivent se conformer aux nouvelles réglementations.
Le partage de contenus générés par l’IA est devenu tendance sur les réseaux sociaux
Avec le développement croissant des outils basés sur l’intelligence artificielle (IA), la création de vidéos, musique ou voix est devenue plus accessible que jamais. Toutefois, face à la prolifération des « deepfakes » et d’autres contenus générés par l’IA, les réseaux sociaux ont pris des mesures. TikTok, par exemple, a introduit un nouvel outil visant à étiqueter les « deepfakes ». Pour donner un peu de contexte, les « deepfakes » de Tom Cruise ont fait sensation sur TikTok au début de l’année 2021. Les « deepfakes » sont des manipulations avancées, rendues possibles par l’intelligence artificielle, permettant de recréer la voix et l’apparence d’une personne de manière remarquablement réaliste. Ces contenus générés par l’IA peuvent facilement tromper les utilisateurs des réseaux sociaux, qui pourraient croire à tort qu’ils regardent la véritable personne. Les créateurs de ces contenus générés par l’IA n’étaient pas tenus de signaler l’utilisation de l’intelligence artificielle dans leurs vidéos.
TikTok lance une nouvelle étiquette d’identification que les créateurs doivent renseigner
TikTok a réagi en lançant une nouvelle étiquette qui identifie les contenus générés par l’IA. Les créateurs sont tenus de l’appliquer sur les œuvres largement produites ou modifiées par l’intelligence artificielle, conformément à la politique de médias synthétiques de TikTok mise en place en mars 2023. Cette nouvelle fonctionnalité vise à aider les spectateurs à comprendre le contexte des vidéos et à prévenir la diffusion de contenus générés par l’IA qui sont potentiellement trompeurs. En cas de non-respect de cette règle, les contenus générés par l’IA risquent d’être supprimés de la plateforme. Bien que TikTok laisse la possibilité aux créateurs d’ajouter eux-mêmes cette étiquette, le réseau social travaille également sur des méthodes de détection automatique de ces contenus générés par l’IA. En somme, TikTok a déployé des efforts pour renforcer la transparence autour des contenus générés par l’IA.
Le groupe Meta veut aussi faire respecter le Digital Services Act à ses utilisateurs
Le groupe Meta, qui détient Facebook et Instagram, travaille également sur une fonctionnalité similaire pour signaler lorsque des contenus générés par l’IA sont publiés. Il est probable que d’autres plateformes de médias sociaux emboîtent le pas. Ces nouvelles fonctionnalités ne sont pas uniquement motivées par la lutte contre les deepfakes, mais aussi par l’obligation des plateformes de se conformer au Digital Services Act. Ce règlement européen, entré en vigueur le 25 août dernier, oblige les plateformes à identifier les contenus générés par l’IA pour garantir la transparence. Le Parlement européen a adopté en juin 2023 une législation visant à réguler l’utilisation de l’intelligence artificielle, appelée « AI Act ». Les discussions sont en cours entre le Parlement, la Commission et le Conseil de l’Union européenne pour finaliser ce texte d’ici la fin de l’année. La réglementation de l’intelligence artificielle est également un sujet majeur en Chine avec les « Mesures pour les Services d’Intelligence Artificielle Générative ». Aux États-Unis, des discussions sont en cours pour déterminer comment réglementer ces nouvelles technologies sur Internet, notamment en prévision de l’élection présidentielle de 2024.
Avec ETX/DailyUp