A l’ère même de la 5G, les entreprises télécoms se tournent déjà vers ce que promet le réseau sensoriel, le 6G. Ce qui va venir : des cartes SIM virtuelles, un projet d’antenne de téléphonie mobile sur la lune et aussi Thales qui va mettre en place une distribution automatique de puces mobiles.
6G : la course a démarré pour son déploiement en même temps que la 5G
Alors que la 5G est encore en cours de déploiement dans de nombreux pays à travers le monde, les chercheurs, les entreprises et les gouvernements commencent déjà à se pencher sur ce qui pourrait suivre. La 6G est généralement considérée comme la prochaine grande avancée en matière de connectivité sans fil, avec des promesses de vitesses de transmission de données encore plus rapides, de latence ultra-faible, d’une plus grande capacité de réseau et de nouvelles applications révolutionnaires. Elle pourrait ouvrir la voie à des avancées technologiques dans des domaines tels que l’intelligence artificielle, l’Internet des objets, les véhicules autonomes, la réalité augmentée et bien plus encore. Les principales entreprises technologiques et les fournisseurs de télécommunications investissent dans la recherche et le développement de la 6G, afin de rester compétitifs dans cette course technologique.
Cette nouvelle génération promet d’être un réseau sensoriel
La 5G a mis du temps à s’étendre à de nouvelles installations depuis son lancement en 2020, mais les fabricants d’équipements de télécommunications tels que Nokia préparent déjà des réseaux cellulaires de nouvelle génération d’ici 2030. A Barcelone, ce redoutable adversaire finlandais d’Ericsson et de Huawei a démontré la perception du corps humain par le réseau 6g. C’est l’un des six cas d’usage recensés par l’équipe de recherche. Concrètement, à l’instar du radar, l’antenne cellulaire de 6e génération, grâce à ses ondes radio, pourra détecter les personnes, les objets et les animaux dans son champ de rayonnement sans avoir à incruster une carte SIM dans le corps ou l’objet. « D’ici la fin de cette décennie, nous pensons qu’il sera très important que les mondes physique, numérique et humain fusionnent d’une manière ou d’une autre dans une nouvelle réalité », a déclaré Rudy Bruce, responsable du marketing technologique, de la stratégie et de la technologie à l’AFP.
Une technologie qui opèrera sur terre, mais également sur la lune
Annoncé en 2020, Nokia a signé un contrat de 14,1 millions de dollars avec l’agence spatiale américaine NASA. Cela rendra possible l’installation du premier réseau de téléphonie mobile opérationnel sur la Lune. À noter que l’homme y est allé pour la dernière fois en 1972. Initialement annoncé fin 2022, un réseau 4G « ultra compact, économe en énergie et résistant à l’espace » sera sur la lune d’ici la fin de l’année 2023, a indiqué cette semaine la société. Plus précisément, Nokia va utiliser une sorte de mini-tour et l’intégrer dans une machine de son partenaire Intuitive Machines qui va à son tour communiquer avec des antennes montées sur des rovers à panneaux solaires disposant de quatre roues.
Thales pousse encore plus loin l’innovation technologique grâce aux nouvelles cartes SIM virtuelles
Thales est une entreprise multinationale française spécialisée dans le domaine de la technologie. Fondée en 1893, elle est l’une des principales sociétés d’électronique et de défense au niveau mondial. Thales opère dans différents secteurs tels que l’aérospatiale, la défense, la sécurité et les technologies de l’information. De la Sim embarquée (eSim) à la Sim virtuelle (iSim) : depuis l’acquisition du géant mondial des cartes à puce Gemalto en 2019, Thales n’a cessé d’innover autour des composants électroniques qui permettent aux appareils de se connecter aux réseaux cellulaires. Les cartes SIM sont devenues plus petites (mini, micro, nano), mais maintenant ce sont des versions intégrées (eSim), des appareils électroniques qui se connectent directement aux appareils embarqués (smartphones, tablettes, etc.). Le groupe français a récemment annoncé le lancement de la « première » iSim sécurisée et certifiée en collaboration avec le fabricant américain de composants électroniques Qualcomm pour appareils mobiles.
En partenariat avec les entreprises télécoms : bientôt des distributeurs de puces mobiles
En attendant la dématérialisation totale des sims, Thales a également mis en place des prototypes d’un nouveau type de machine (déjà testée lors de la Coupe du monde du Qatar 2022) qui fournira automatiquement des cartes sims physiques ou numériques (eSim) comme on peut le faire avec les distributeurs automatiques de billets. Pour cela, il suffira tout simplement de scanner sa pièce d’identité. Les serveurs de Thales vérifient les informations entrées et les envois automatiquement à la base de données clients des entreprises télécoms des utilisateurs. Un système de reconnaissance faciale avec caméra intégrée complète la vérification d’identité. Dès la finalisation de l’achat de l’offre et du paiement par carte de crédit, une carte SIM physique sera émise et imprimée pour que l’utilisateur puisse s’en servir.
Avec ETX/DailyUp